La saison de Grégory Guilvert, de son coéquipier Christophe Hamon et de leur équipe Saintéloc dans les deux principaux championnats GT4 commençait à ressembler à une longue litanie de victoires en Pro-Am. En six départs, les deux Franciliens avaient trusté cinq succès et leur moins bon résultat était une 2e place. Depuis début juin, s’ils ont encore une fois franchi la ligne d’arrivée en tête au Paul Ricard, les trois courses suivantes se sont soldées par une 5e, une 6e et une 7e place, au grand soulagement de leurs rivaux. Mais Greg et Chris restent leaders du classement provisoire de la GT4 European Series comme du championnat de France FFSA GT !

Le Ricard avec de l’eau

Certains le préfèrent sec, « dry » comme disent les Anglo-Saxons, « gàrri gàrri » selon les riverains du circuit. Ils furent comblés en ce samedi 3 juin ensoleillé. Les pilotes de l’Audi #42 ont obtenu leur sixième trophée de vainqueur de la saison à deux pas de la Méditerranée. « Nous avons expérimenté une nouvelle philosophie de set-up qui s’est révélée payante » indique le Seine-et-Marnais. « Nous nous sommes montrés compétitifs dès les essais libres. J’ai signé la pole et le meilleur tour et nous avons gagné la course 1 en Pro-Am. Mais la course 2 fut une tout autre chanson. »

Placée plus loin sur la grille dominicale, la GT4 aux anneaux remonte au classement entre les mains expertes de Christophe Hamon. « Le ciel était menaçant, on a fait durer le relais de Chris. Mais il a bien fallu s’arrêter et il ne pleuvait pas encore quand je suis reparti. Quand la pluie est arrivée quelques minutes plus tard, il a fallu choisir entre tenter de survivre en pneus slicks, ou rentrer tout de suite pour passer en pneus pluie et avoir une chance de compenser les trois minutes perdues dans l’intervention. Finalement j’ai continué en slicks et nous avons fini 5e en Pro-Am. L’Audi a un pneu plus large que d’autres autos. On ne peut pas combattre sous l’eau car on a moins de grip et plus d’aquaplaning. C’est bien d’avoir sauvé des points dans de telles conditions. »

Corsé, le Bourgogne

Deux semaines plus tard, la caravane du championnat de France FFSA GT pose ses valises dans le paddock du circuit de Dijon-Prenois qu’elle n’avait plus visité depuis cinq ans. Cette fois, la pluie a épargné les GT4 mais le seul coin de ciel bleu pour Greg fut la qualification et ce magnifique 3e temps au général assorti de la pole en Pro-Am, loin devant les six autres Audi engagées. « J’ai la sensation que j’aurais pu aller chercher la pole absolue. La voiture était vraiment fine à piloter, je m’en suis sorti en roulant très cool. Mais on a souffert en rythme de course. Samedi, Christophe a connu un problème technique sur la fin et on a fini P6 en Pro-Am. La dégradation des pneus nous a encore compliqué la tâche dimanche et on s’est contenté de la 7e place. Ces petits points nous valent de rester en tête du championnat, c’est le côté positif de cette troisième étape mais ça revient fort derrière ! »

Coup sur coup, nos doubles leaders voudront accroitre leur double avantage à Spa-Francorchamps au plan européen, en lever de rideau des 24 Heures, du 29 juin au 1er juillet, puis au Val de Vienne, un circuit qui apparait pour la première fois au calendrier du GT4 à la française, du 7 au 9 juillet !